Depuis plusieurs années, la dématérialisation a fait son entrée dans les habitudes des entreprises françaises. Ces dernières sont de plus en plus nombreuses à vouloir dématérialiser leurs documents et à en comprendre les enjeux. Vouloir tout dématérialiser peut sembler être une bonne chose, mais à l’heure du développement durable, la Gestion Electronique des Documents s’intègre-t-elle dans une démarche éco-responsable ? Faisons le point.
Comme son nom l’indique, la dématérialisation consiste à passer d’un support papier à un support électronique. Elle est souvent présentée comme un avantage d’un point de vue environnemental, car elle permet de réduire la consommation de papier. Malheureusement dans la réalité, l’impact sur l’environnement est bien plus relatif. Revenons sur quelques chiffres clefs* :
Même si la consommation de papier baisse d’année en année, le ratio entre les ressources naturelles consommées (bois pour le papier, métaux pour les équipements électroniques) et des déchets produits (vieux papier d’un côté, déchets électroniques de l’autre) n’est pas pour autant favorable. La production de matériel informatique et la consommation d’énergie étant toujours plus importantes, l’impact de l’empreinte carbone sur l’environnement ne rend pas cette solution plus éco-responsable.
A cela s’ajoute un frein non négligeable : les habitudes des salariés et des entreprises rendant presque automatique la gestion matérielle des documents. En effet, il est encore difficile d’imaginer une valeur juridique à tous les documents électroniques, ainsi que leur utilisation simple par les anciennes générations.
Sommes-nous suffisamment prêts pour une dématérialisation plus large ?
La GED (Gestion Electronique des Documents) tend à se généraliser dans nos quotidiens administratifs et l’Etat entend bien accélérer ce processus. Pour ne citer qu’eux, voici quelques exemples de dématérialisation qui sont devenus incontournables ces dernières années ou vont le devenir :
Les intérêts de la dématérialisation sont nombreux : gain de temps, de stockage. Économies d’impression, de carbone. Moins de ressources matérielles, humaines et financières mises en jeu. En somme : économies substantielles des frais d’entreprise.
Pour que les impacts sur l’environnement soient réellement efficaces et positifs, il faudra faire preuve de patience. Les « mœurs administratives » doivent encore évoluer à grande échelle pour s’intégrer complétement dans les grandes entreprises comme dans les très petites structures. Retenons d’ores et déjà que la dématérialisation s’inscrit comme un pilier de l’économie de ressources, dans un monde où l’on veut que la gestion soit optimale en tout point.